3.2 L’orientation des défauts

La section 2.4 a présenté la pièce échantillon, qui comporte des défauts rectilignes suivant l’axe ⃗
 i et l’axe ⃗
j. Il a par ailleurs été vu à la sous-section 2.1.3 que le contrôle par courants de Foucault est relativement sensible à l’orientation des défauts. Réaliser des acquisitions pour deux orientations perpendiculaires de défauts n’est pas suffisant pour pouvoir déterminer des résultats généraux ou analyser les performances dans l’ensemble des cas possibles. Il a été choisi, dans ce but de généralisation, d’augmenter le nombre d’orientations.

3.2.1 Les différentes orientations

Lors des acquisitions, la pièce a été utilisée dans deux positions :

Les quatre orientations, appelées respectivement oi, oj, oi-j et oi+j, sont schématisées sur la figure 3.9.


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Fig. 3.9: Orientations schématisées des défauts


Les différentes orientations résultent en des signaux aux formes visuellement assez différentes. La figure 3.10 montre l’amplitude principale pour des défauts de même taille que le défaut « exemple », mais selon les 4 orientations. L’image CF du défaut oj présente des lobes primaires d’étendue plus restreinte que pour le défaut oi, mais aussi des lobes secondaires non négligeables. Les images CF des défauts oi-j et oi+j sont légèrement déformées perpendiculairement au défaut. La figure 3.11 superpose les signatures CF des 4 orientations. Il n’y a aucune différence de forme ni d’angle des signatures. La dynamique, par contre, diffère de façon importante, notamment entre les défauts oi et oj. Les signaux CF des défauts oi-j et oi+j ont eux des dynamiques identiques, du fait de leur symétrie par rapport à l’axe ⃗i.


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Fig. 3.10: Amplitudes principales pour des défauts d’une longueur de 200 μm dans les différentes orientations, obtenues avec la sonde à bobines micromoulées connectées selon la stratégie ERE-, à 7 MHz



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Fig. 3.11: Signatures superposées des défauts d’une longueur de 200 μm dans les différentes orientations, acquisitions à 7 MHz avec les bobines micromoulées, stratégie ERE-


3.2.2 La combinaison d’images

Les stratégies d’émission-réception exposées à la section 2.5 sont à considérer comme étant des structures élémentaires d’une matrice en deux dimensions de 9 microbobines, elle-même brique élémentaire d’une matrice plus grande. À ce titre, les acquisitions réalisées permettent de simuler le fonctionnement d’une telle matrice à deux dimensions, grâce à la combinaison des images de défauts de mêmes dimensions.

En effet, l’évaluation conjointe de défauts orientés selon l’axe ⃗i et de défauts identiques orientés selon l’axe ⃗j permet d’obtenir pour une même dimension trois signatures différentes. La figure 3.12 schématise ces trois modes d’acquisition équivalents, dans le cas des stratégies à trois microbobines 6. Le signal CF du défaut oi est conservé sans modification, tandis que celui du défaut oj équivaut, après avoir subi une rotation, à l’acquisition effectuée pour un défaut oi par trois microbobines situées en ligne sur l’axe ⃗j. Enfin, la somme en chaque point de mesure de ces deux signaux correspond à ce qui peut être réalisé simultanément par deux lignes de microbobines perpendiculaires. Chacun des trois signaux résultant de ces modes est noté, conformément à la figure 3.12,

De plus, la même combinaison peut être effectuée pour les acquisitions des défauts orientés à 45˚ et donne les signaux notés


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Fig. 3.12: Schéma des différents modes d’acquisition équivalents pour un même défaut


L’utilité de cette combinaison est par exemple compréhensible en termes de détection. Un défaut d’une dimension donnée produit un signal beaucoup plus intense s’il est parallèle à l’orientation de la sonde que s’il est perpendiculaire. Cela signifie que la détection de ce défaut dépend certainement de son orientation. Le mode combiné mc,i produit un signal équivalent pour les deux orientations perpendiculaires de défaut et permet de détecter de façon équivalente deux défauts suivant ces deux orientations.

6Pour la stratégie ER à une seule microbobine, ce genre de considération est sans intérêt. En effet, la sonde n’a alors pas de direction privilégiée, et chaque défaut est vu de la même façon indépendamment de son orientation. Pour la stratégie ER à deux microbobines, il serait éventuellement possible de concevoir de telles combinaisons, nécessairement différentes de celles définies ici. Cela n’a pas été fait, les stratégies ERE- et RER étant a priori plus intéressantes en termes de performances.